© Aurélie

pseudonyme et ou prénom - Ebony Bones.
âge - 16ans ( 17 le 20 septembre, vous avez intérêt à me le souhaiter ! ) x)
avis sur le forum - Juste, c'est sublime quoi
présence potentielle - cinq sur sept
crédits - créateurs des images utilisées
le code - sing for absolution.

heaven forbid - the fray

Et je savais que ma vie devenait un abysse depuis qu'il avait disparu. Petit à petit, jour après jour je me laissais mourir, je ne pouvais plus le voir sourire, ni même se moquer de moi. Les souvenirs devenaient trop douloureux, les rêves avaient cédé leur place aux cauchemars, mon coeur n'était plus. Je n'étais qu'une coquille sans vie, il avait emporté mon âme avec lui. Je lui avais tout offert, mes espoirs, mes craintes, ma joie et ma tristesse, ma vie, moi. Il n'avait laissé que du noir, sombre et effrayant. Et lorsque je rentrais dans sa chambre il n'y avait plus rien d'autre que ma douleur, je le revoyais allongé sur son lit, sur le dos avec son parfait sourire en coin, les mains derrières la tête. Je l'entendais encore me dire « Viens par là toi », alors je m'asseyais sur ce lit vide. J'avais quinze ans à l'époque, mon meilleur ami âgé de deux ans de plus était mort dans un accident de moto. J'avais cru lui en vouloir, le détester de m'avoir abandonner. Lui qui m'avait promis monts et merveilles, d'être toujours là pour moi, était parti. Ou presque, j'avais passé un an de ma vie à me laisser dépérir sans rien faire, j'étais morte à l'intérieur. Je ne savais pas ce qu'il se passait autour de moi, je voulais juste disparaître, connaître une anesthésie éternelle Je n'arrivais même pas à aller le voir au cimetière, c'était admettre que plus jamais il ne serait avec moi. Et même si je n'avais plus de coeur, il était là quelque part, au fond de mes entrailles, il habitait mon corps. Le treize juillet de mes seize ans, l'anniversaire qui aurait dû s'annoncer le plus morose depuis toujours j'eus droit au plus beau des cadeaux. Lui. Il était là, à côté de moi, soufflant à mon oreille un « joyeux anniversaire », avec ce même sourire, ses yeux pleins de malice et pourtant si intouchable. Comme un souvenir trop réel, comme une image qui ne sort que de ma tête. C'était, d'une certaine manière, délicieusement frustrant. La joie de l'avoir là comblait son manque de corps, il n'était qu'une âme matérialisée, il était revenu pour moi. Comme il me l'avait toujours promis, il serait là jusqu'à ma mort. – seanna

Et je la voyais tous les jours s'enterrer un peu plus dans son supplice, un pied dans la tombe. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même, son sourire avait disparu à l'instar du mien, de moi. Je supportais ses nuits douloureuses, je voulais tant lui dire que j'étais là, que je n'étais pas complètement parti. Tous les jours je la voyais venir dans ma chambre, s'allonger sur mon lit et me parler. Et je lui répondais à chaque fois, mais elle ne m'entendait pas et repartait encore plus triste. J'étais la raison de son malheur, il n'y avait aucune issue. J'étais mort, je n'avais plus rien à faire de moi, elle était encore vivante et elle gâchait sa vie à pleurer. Pour moi. Celui qui avait juste voulu frimer, celui qui aurait pu sauver sa vie s'il avait mis un casque sur sa tête. Elle versait ses larmes pour un imbécile. Et chaque soir je lui racontais notre petite histoire, je tentais de lui insuffler nos bons moments, notre rencontre. Elle avait six ans, tout droit venue de Chicago, elle était la petite américaine de l'école. La sublime Seanna qui à douze ans faisait chavirer tous les coeurs, celle qui avait un sale caractère de cochon et qui pourtant était tellement douce au fond. Je lui rappelais tous nos délires, nos chamailleries, nos étreintes. Je lui parlais de ces dix années ensemble, de la petite fille pétillante qu'elle était. Elle méritait tellement mieux que la souffrance, dont j'étais le coupable. J'aurais préféré croire à l'Enfer et y accéder, mais j'étais là et même si elle ne pouvait me voir, je jurais de m'occuper d'elle jusqu'à la fin de sa vie. Je me promis de tout faire pour la rendre heureuse, la rendre aussi belle qu'elle l'a toujours été. Elle était une belle personne et j'avais gâché ça. – Clayton

Et je savais que ma vie reprendrait son cours, bien que différemment, je n'étais plus vide à l'intérieur. Il était resté le même, sauf que désormais il ne pouvait juste plus profiter de sa jeunesse comme il le faisait avant avec les filles, au moins il était plus présent pour moi. Les années s'enchainèrent sereine, lui restant figé dans ses dix-huit ans, moi vieillissant chaque jours un peu plus. Je redevenais un peu plus celle que j'étais à l'époque, celle qui savait s'amuser sans pour autant se retrouver dans l'excès, celle qui savait charmer les garçons sans jamais leur offrir ce qu'ils espéraient tant. Même si à vingt ans je n'étais plus totalement cette jeune fille de quatorze ans encore vierge qui adorait faire des conneries. J'avais mûri en même temps que mon meilleur ami, à ses côtés. Pourtant je savais que tout ça ne durerait pas éternellement, je ne connaissais pas le temps qu'il me restait mais il ne me serait pas visible indéfiniment. J'avais entendu ça un peu partout, les personnes autour de moi voyaient de moins en moins ces âmes et mon échéance était proche car pour la plupart ce phénomène cessait aux alentours des vingt – vingt-et-un ans. J'aurais tout fait pour remonter si je le pouvais, ou pour rester dans mes dix-huit ans tout comme lui. Je n'étais pas prête à le laisser partir à nouveau, ces quatre années avaient été bien trop courtes. J'en voulais encore dix, ou même cinquante si c'était possible, je voulais l'entendre jusqu'à la fin. Ne serait-ce que l'entendre, savoir qu'il était toujours à côté, l'écouter me dire tout et n'importe quoi. Je souhaitais juste entendre le timbre de sa voix pour l'éternité, pour me réconforter, me rassurer. – Seanna

Et je la voyais tous les jours à la réception du château, s'ennuyant ferme tout en attendant les clients. Je ne connaissais cette fille que depuis quelques mois et pourtant j'étais déjà sous le charme, avec son sale caractère qu'elle dissimulait le temps de quelques minutes pour aborder les gens qui arrivaient au château. En revanche elle ne s'embêtait pas à me cacher sa répartie lorsqu'elle était avec moi, je devais être un peu masochiste au fond, pour tant aimer me faire envoyer sur les roses, par la plus belle d'entre elles soit dit en passant. Tout me plaisait chez elle, même le fait qu'elle parle toute seule pratiquement tout le temps. Enfin, elle parlait à son « fantôme » d'après ce que je savais. Je trouvais ça assez ridicule, je n'ai jamais été du genre pessimiste mais de là à dire qu'après la mort on traine encore sur terre... Moi je crois seulement ce que je vois, je n'ai jamais aperçu de fantôme. Ou peut-être étais-je trop hypnotisé par le magnifique bleu de la plus belle des mer. Pourtant, je n'avais jamais été un garçon qui s'accroche, j'avais toujours préféré m'amuser avec les femmes. J'avais du charme, j'étais plus qu'au courant de cela, elles me mangeaient dans la main après un battement de cil. Derrière mes yeux d'apparences si innocents, j'étais un vrai Don Juan. Je promettais la lune à mes conquêtes avant de les délaisser après une nuit. Ce que j'aimais c'était conquérir les coeurs des femmes et j'adorais quand elles me donnaient du fil à retordre. Une fois la chair consommé je me lassais, j'étais un homme à femme, je pensais qu'il était idiot de ne pas faire profiter la gente féminine de mon corps, de moi tout simplement. Pourtant, il y avait quelque chose de différent avec Seanna, outre le fait qu'elle était un vrai défi, je sentais avec elle comme une connexion. Je la voulais, c'était certain mais il y avait quelque chose de plus, une chose sur laquelle je ne pouvais y mettre de mot. C'était à la fois agréable et effrayant, c'était doux, sucré mais tellement inconnu pour moi. – Jesonn

Seanna Whealer a écrit:

Noah; bon okay j'ai quelques minutes de retard, mais p'tet que tu accepteras d'être mon demi esclave ?