pseudonyme et ou prénom - CAPTAIN CROCO RPZ. ou agnès.
âge - des balais-brosse.
avis sur le forum - je me demande, des fois.
présence potentielle - une éternité.
crédits - sa magnificence.
le code - je l'ai mis dans ma culotte, il a fait trois petites crottes.

« Bienvenue au Fergus Castle (...) en quoi puis-je vous aider ? » disais-je avec ennui au groupe de touristes qui venait d'arriver. Je répétais cette phrase depuis quelques mois déjà, à chaque fois que, enthousiaste, quelqu'un passait le pas de la grande porte de l'entrée. C'était portant la nuit qui voyait mes heures de travail défiler : mais peu importe, l'humanité semblait adorer me faire chier et m'envoyer des clients durant mes heures de service. Pourtant l'humanité savait que trop bien que je n'étais pas faite pour ce fichu boulot. L'humanité savait que trop bien que je ne donnerais pas les sourires niais que l'on attends d'une hôtesse d'accueil. On voulait de moi que j'aide, que j'apprécie. Mais je n'ai jamais été ce genre de personne, moi. Et je ne le serais sans doute jamais. Au delà des réprimandes que mon patron adorait à me donner, au delà des réclamations que l'on continuait à m'adresser. « Je m'appelle remy. Je bosse la nuit, donc si vous avez un soucis dans ces heures là, bah, c'est à moi qu'il faut s'adresser (...) mais, ouais, si vous pouviez éviter d'avoir un soucis, ça m'arrangerais. » Sourire gêné, suivit d'un salut silencieux. Voilà, ils sont partis, comme d'habitude : et c'est tant mieux. « voilà, comme ça, c'est parfait. Quand je vois personne »
Moi c'est Remedy Fitch, mais on m'appelle Remy. J'ai vingt ans, rien à faire ici, je suis certainement la réceptionniste, non, la personne la plus détestable de tout l'univers et mon chewing gum n'a plus de goût.

J'opterais pour une mauvaise réception, au moment de l'accouchement. Ca m'a rendue aigrie, certainement. Par ce que, sinon, je vois pas trop. J'ai pas la chance d'avoir des parents absents, des frères violents ou trop chiants. J'ai pas la chance d'avoir eu une vie misérable, d'avoir raté mes études. J'ai juste pas la chance d'être quelqu'un de bien. Dieu doit faire un tris, avoir un quotas de crétins à respecter. manque de bol, ça tombe sur moi. et le pire dans tout ça, c'est que j'arrive pas à être crétine, à faire l'idiote, à jouer à l'ignorante. Donc je suis juste chiante. On se rattrape comme on peut, avec les branches qu'on a. Chez moi, le bouton gentillesse, douceur, féminité et enthousiasme à sans doute été oublié d'être coché. Pire : je paris qu'il n'y a même pas ce genre de boutons chez moi. Je suis même pas réparable, dans mon genre. Faut pas croire que je suis la méchante, dans l'histoire, non plus. J'ai pas emmerdé les gamines pour assouvir ma violence, plus jeune, et j'ai sans doute jamais manqué de respect à un professeur. Je suis juste sacrement chiante. Alors bon sang, ce que je suis allée foutre dans ce bled pourrie, dans ce château pourrie, avec ces gens pourris : je sais vraiment pas. Mes parents ont assez de tune pour pouvoir financer mes études dans le cinéma, et je n'apprécie sans doute pas assez l'architecture , ou même l'histoire, pour désirer loger dans un château. Mais voilà, je suis là.

« oui mais, oublie pas, chérie. » Je me retournais, cognant mon genou contre le bureau. Immédiatement, j'échappais un juron qui résonna dans la salle aux vielles pierres. Mais plus personne n'était surpris de ma grossièreté, désormais. Si bien que je n'avais même plus le respect de m'excuser à haute voix, même devant une assemblée des plus vides. Ou presque. « tu me vois moi, à ce que je sache. Pour un an maintenant, mais tu vois ma bouille d'amour. Et tu finiras bien pas avouer que ça t'enchante » Je lâchais un nouveau juron, dont le débit était, cette fois, tout à fait voulu et maîtrisé. en construction, l'ami.