© sour yesterday.

« Under your command ; i will be your guardian ; when all is crumbling ; steady your hand »
the fray never say never.

Elle m'était apparue pour la première fois alors que mes doigts avaient à peine effleuré les touches du piano poussiéreux, que je venais de dénicher dans une des salles du château. Pour tout vous avouez, j'en étais presque tombé de mon siège. Après tout, elle était mon premier fantôme, et toutes les premières fois ont tendance à être effrayante. Mais le sourire vague qui flottait sur son visage, aurait rassuré n'importe qui. N'importe quoi. Alors je suis resté assis sur mon tabouret, bouché bée. Et elle a rit, je crois. J'ai cru. C'était quelque chose entre le son d'un carillon et celui de l'eau d'un ruisseau. Un son qui rendait poète, en somme. Et amoureux transi, aussi. Je jouais pour elle, cette fois là, et elle resta m'écouter un long, très long moment. Et puis, un peu avant minuit, elle s'éclipsa. Le temps d'un battement de cils, elle avait disparu. Quelque chose comme du désespoir serra mon cœur, jusqu'à ce qu'un son en forme d'eau et de carillon chatouille à nouveau mes oreilles. Je me rendais alors compte que mes doigts appuyaient encore sur les touches du piano et que, finalement, ce n'était pas son rire que j'avais entendu. Peut-être ne l'avais-je même jamais vu ? Je me levais, me pinçais, peut-être pour être sûr, et prenais place là où elle s'était tenue quelques secondes plus tôt. Mais je ne sentais rien, bien sûr. Aucun parfum, aucune « présence ». Juste un vide affreux, auquel mon cœur répondit par un battement de moins. C'est à ce moment là que je me suis dit, que je pourrais bien être mort ou n'avoir jamais existé, et que le monde pour autant, n'en aurait pas cessé de tourner. C'était un vide affreux, pour des pensées affreuses, auxquelles je ne préférerais pas repenser. Pour elles me hantent, alors ce vide je le comble comme je le peux, avec mon piano, mes partitions et ma voix aussi, parfois. Elle, elle revenait à chaque fois que mes doigts effleuraient encore les touches du vieux piano, plus très bien accordé. Elle restait là, muette et à demi-souriante, et j'étais persuadé que c'était là le seul plaisir qu'elle connaissait dans sa mort. J'aurais aimé savoir son nom, sa vie, et puis sa mort aussi. Mais elle ne disait jamais rien, ne me regardait qu'à peine lorsque je lui adressais la parole. Elle était subjuguée par l'instrument qui s'animait sous mes doigts. A moi, elle ne me sourit que deux ou trois fois en deux ans. Je l'avais vu la première fois à l'aube de mes dix-neuf ans, et c'est au crépuscule de mes vingt ans que je cessais de la voir. Ce qui se déchira en moi, je ne saurais le nommer. C'était peut-être mon âme toute entière, qui suivait mon cœur rapiécé. J'avais beau entrer et entrer encore dans la pièce où se trouvait le vieux piano, jamais elle ne réapparaissait, son sourire triste sur les lèvres. J'étais tombée amoureux d'une morte muette, et j'en payais à présent le prix. Je réalisais pour la première fois, que je n'étais pas immortel. Et les premières fois, vous savez, sont toujours un peu effrayantes.

« Roan, on se demandait toujours ce qu'il faisait là. Où qu'il soit, il ne semblait pas être à sa place, toujours un peu décalé, comme ces vieux films rétro qu'on visionne sur des écrans seize neuvième. Il respirait l'artiste maudit, incompris. Mais dès qu'il entrait dans ce château, tout devenait différent. Il était passionné par toutes ces vieilles pierres, ces ambiances mystérieuses et ces rires de fantômes qu'on avait l'impression d'entendre un peu partout. Il avait quitté l'Irlande pour l'Écosse il y avait quelques années de cela, avec ses parents, et si son pays lui manquait, sa terre d'accueil ne cessait de le fasciner. Et quand je voyais ses yeux brillants et ses sourires tout plein d'innocence, je me disais que j'aurais aimé être comme lui, insouciant et juste assez mélancolique pour faire tomber le cœur des filles, même sans être le nec plus ultra de la gent masculine. Et je l'aimais pour ça, Roan. »
émilie simon lise.

Et puis, il y avait Lise Stanley. Une écossaise pure souche, à l'accent à couper au couteau, qui parlait un gaélique parfait sans être capable de faire une phrase anglaise sans fautes. Mais elle s'en fichait Lise, avec ses grands yeux bleus et son rire que l'on entendait à des kilomètres à la ronde. Lise n'en faisait qu'à sa tête, et peu importe ce que vous pouviez penser d'elle. Elle était aussi ouverte que j'étais secret, et nous étions les deux êtres les plus opposés du monde. Mais Lise avait le cœur sur la main, malgré sa langue acérée, et c'est sans doute pour cela qu'elle a prit le temps de me connaître, et de m'apprécier. J'en suis plutôt flattée, vous voyez. Parce-que Lise en fait tomber des cœurs, elle les ramasse à la pelle même. Lise est charmante et plus encore. Elle vous fait tourner la tête et donne un sens à votre vie, juste parce-qu'elle rit. Elle passe sont temps à me demander comment se porte fantômette, mais n'insiste jamais puisqu'elle sait bien que je serais capable de me mettre à pleurer. Elle accepte tout Lise, et comprend tout. Elle est parfaite, même parée d'un millier de défauts au moins. Lise m'a sauvé la vie, m'a tendu la main, me fait rire tous les jours qui passent et sait écouter, bien qu'il faille souvent élever la voix pour faire taire la sienne. Lise a toujours été là, même quand j'ai arrêté mes études d'architecture pour me faire simple guide de musée. Elle savait que j'adorais ce château et le souvenir de la jeune femme qui s'y trouvait, et que je ne voyais plus. Elle me voyait déjà dessiner les plans les plus géniaux, s'y voyait déjà y mettre les plus belles couleurs, mais elle m'a suivit tout de même, m'a encouragé même. Lise et ses pinceaux font des merveilles. Lise est un sourire à elle seule. Lise sauvera le monde à coup de rires et de peinture.

« Et qui est-elle cette jolie sirène qui use et abuse de ses charmes, passe devant moi en soupirant, et laisse sa robe m'effleurer ? Qui est-elle ? Qui est-elle ? Qui est-elle ? Elle ne marche pas, elle danse. Ses sourires sont vrais, les étincelles dans ses yeux brûlent. Je pense que je suis fou, si j'ose dire qu'elle a ressuscité. Mais je sens tout de même qu'elle est différente, sans parler de sa chair et de son sang, de ses cheveux sombres qui se balancent jusqu'aux creux de ses reins. Peut-être l'ai-je encore inventé ? Peut-être sort-elle tout droit de mes songes ? Mais qui est-elle ? Qui est-elle... »
the corrs old hag.

Ses yeux m'évoquent un arc-en-ciel.
Ciel, je deviens poète.

Et les sourires vagues de fantômette hantent toujours mes nuits. Je rêve de les revoir un jour, et ses yeux observer mes doigts se mouvant sur les touches du piano. Je pense à elle chaque fois que je joue, chaque fois que j'écris. Je suis toujours amoureux, je ne sais pas si l'ont peut cesser d'aimer un mort. Ne sont-ils pas immortels ? Je vis dans ce château, attendant chaque jours et depuis cinq ans, un signe ou un soupir. Je devrais sans doute la laisser partir, sans doute n'a-t-elle pas besoin de chaînes supplémentaires, mais c'est plus fort que moi. Comme si elle courrait tant dans mes veines que dans les limbes. Le sourire des vivantes me touche, mais pourtant pas autant que les siens, qui n'étaient peut-être même pas des sourires. Peut-être les ai-je imaginé. Mes souvenirs s'estompent, et je pourrais à peine dessiner ses traits. Mais elle vit toujours là, en moi, dans ma tête, dans mon cœur, un peu partout dans mon être. Ce sont ses doigts qui jouent sur le vieux piano, à présent. Et les mélodies qu'elle me laisse entendre sont de celles qui font chavirer l'âme. J'espère que sa peine s'atténue, qu'avec le temps et l'éternité qu'elle a devant elle, ses sourires seront un peu moins triste. Je l'espère, oui. Sincèrement. Mon cœur en tous les cas, se souviendra d'elle encore longtemps.

pseudonyme et ou prénom - joo.
âge - dix-neuf ans.
avis sur le forum - ahlala, depuis que croc' en avait annoncé l'idée, j'avais été séduite. Un sujet pas toujours drôle, dans lequel on peut pourtant inclure facilement un peu d'optimisme. Il faudrait être fou pour ne pas apprécier. Je préférais tout de même le design de la première version, même si celui-ci a tout pour plaire, également. ♥
présence potentielle - six sur sept, plus ou moins.
crédits - sour yesterday pour la bannière, mellow bird pour l'avatar & bat for lashes pour la citation.
le code - NOAH PASSA PAR LÀ.

"mon" ?... pas sûre qu'on s'entende, ouais.
Mais merci, héhé. J'dois dire que je reste difficilement de glace face à Jackson. On partage ? eOe

edit mais, angus & julia stone.

noah ; mais OSEF pas du tout, attends ! J'ai même pas vu 500 days of summer, mais j'en ai très envie. Tu m'y encourages là, pour la peine. Sinon, il est tout de même bien beau dans Inception. ♥ Mais je crois que je le préfère encore dans Mysterious Skins... là-dedans il était... ugh *O*
Merci pour tout en tous les cas ! Et pour Bad Crap, si c'est une fiche faîtes par Josh Beech, alors c'était bien moi, en effet. Si tu l'as aimé, j'suis contente. J'aurais aimé te rendre la pareille et te complimenter sur un tas de trucs, maison ne s'est jamais croisé, non ? T^T J'me rattraperais par la suite, ne t'en fais pas ! J'peux déjà te complimenter sur le forum et sur la bonne idée que tu as eu de collaborer avec un crocodile. eOe
et ils sont cools tes smileyx, faut pas croire.

remedy ; merciiiiiiii & pour la liste aussi. J'aurais pu chercher toute seule, en fait. Mais non e.e
Et je t'aime aussiiiiiiiiii, et ça commence à faire beaucoup de "i" mais rien n'est trop bon pour toi, hihi. ♥ Et Bat For Lashes, han. Merci Twilight pour m'avoir mise sur la piste de cette fille merveilleuse. T'as les mêmes sources, peut-être ? (a)

bah bah bah... bien sûr que t'es utile, ma mie.
Oui mais dans Twilight, c'est son duo avec Beck quoi. Let's Get Lost est juste merveilleuse ! Faut que j'écoute Priscilla, tiens. Ou que je décroche un peu de Two Suns, tout simplement. Enfin, que tu aimes c'est génial. Rien de mieux pour prouver qu'on ne s'aime pas pour rien, en fait. Et puis, c'est quoi ça "crotte de beech" ? C'est original, mais je n'sais pas si je suis prête à jurer sur les excréments de mon model préféré... hum. Mais merciiiiii, écris ta fiche que je puisse t'encenser, ce ne sera que justice. :o

et merci à toi aussi, Indie.

En tous les cas, j'ai terminé. C'est... hum... court. Mais j'aime le concis. (a)

Rien n'est trop beau pour ton p'tit cœur, voyons. Surtout pas ça. (pourquoi "bam" pour ce smiley, d'ailleurs ?)...
Et oui, écris, écris donc ! C'est pas comme si tu n'étais pas là pour ça, en même temps. Puis pour moi, oui. Y a de quoi te motiver là, hein. Héhéhé. Rémy elle me plaît d'jà bien, alors si en plus on pouvait avoir quelques détails, j'suis sûre que je pourrais tomber amoureuse. On sait jamais, hein !

Court par rapport à ce qui peut se faire ailleurs, disons. Mais si ça te convient, alors j'me tais et te laisse bosser ! Et grâce à moi ? Oh, sérieusement ? Alors là, tu m'flattes, je ne pensais pas. Faut croire que notre période RPATZZ/KSTEW était bénie. Puis merci, c'est gentil. Même si t'es certainement pas objective, tes compliments à toi me touchent toujours. Sur ce, va écrire sac à main.